Le PS Morges a pris connaissance avec un vif intérêt du projet de Plan d’affectation communal (PACom). Nous déplorons le manque d’ambition manifeste de ce PACom en matière de promotion des logements d’utilité publique. Le PS Morges fait part de sa profonde déception à la Municipalité et lui demande de revoir significativement à la hausse les quotas de LUP dans ce projet.
De manière générale, nous tenons à saluer un projet qui va dans le bon sens, en proposant une densification qualitative, conformément au cadre légal qui s’impose à notre Ville et aux objectifs du Plan d’agglomération Lausanne-Morges. Cette densification modérée s’accompagne de nombreuses compensations (aménagements extérieurs de qualité, stratégie d’arborisation, accessibilité aux personnes à mobilité réduite, etc.), qui permettront ainsi d’améliorer la qualité de vie et de garantir un cadre de vie agréable à la population morgienne.
Si des améliorations ponctuelles restent possibles, notamment en renforçant les mesures de végétalisation et de préservation de la biodiversité, ou encore en luttant davantage contre la pollution lumineuse, le PSM déplore principalement le manque d’ambition du PACom en ce qui concerne la thématique du logement.
Alors que la pénurie de logements continue de sévir sur l’arc lémanique, la Confédération a annoncé que le taux d’intérêt de référence pour les loyers augmenterait de 1.25% à 1.5% dès le 2 juin1. Cette décision expose les locataires à des majorations de loyer. A cela s’ajoute le renchérissement des prix qui se poursuit2 : la hausse pour les charges de logement et l’énergie atteint désormais +3,2% sur un an ! Sachant que ce poste est le plus important dans le budget d’une grande partie de la population, il est urgent et impératif de prendre enfin des mesures pour protéger le pouvoir d’achat et soulager les locataires.
En mars 2023, en réponse à une interpellation du groupe Parti socialiste et indépendant·e·s de gauche (PSIG), la Municipalité dénombrait uniquement 368 logements à loyers modérés (LLM) et 71 logements protégés (LP) sur le territoire communal, mais pas le moindre logement dit à loyer abordable (LLA), ni aucun logement étudiant (LE) au sens de la LPPPL. Ce faisant, la Municipalité reconnaissait expressément que les besoins de certaines catégories de la population n’étaient pas couverts, notamment ceux des seniors, des familles monoparentales, des personnes vivant seules d’âge moyen et les jeunes, ainsi que ceux des familles aux revenus modestes.
Le PS Morges adresse donc ce jour un courrier à la Municipalité de Morges, en parallèle aux oppositions formulées individuellement par certain·e·s de ses membres, afin de lui demander de revoir significativement à la hausse le nombre de quotas de LUP dans le PACom.