Le Parti socialiste, les Vert·e·s et le POP lancent conjointement une initiative communale pour davantage de logements abordables à Morges. L’objectif est d’atteindre une part minimale de 15% de logements d’utilité publique (LUP) sur l’ensemble du parc immobilier communal. Pour ce faire, le texte prévoit la création d’un fonds qui permettra à la commune d’utiliser son droit de préemption afin de transformer des logements existants en logements accessibles pour les personnes à faibles revenus, les familles, les personnes âgées ou les étudiant·e·s.
Dans tous les domaines, le coût de la vie ne cesse d’augmenter et le logement n’est pas épargné : sur l’arc lémanique, les loyers ont ainsi plus que doublé en l’espace d’une vingtaine d’années. Depuis les récentes hausses du taux d’intérêt de référence hypothécaire annoncées par l’Office fédéral du logement, de nombreux ménages morgiens voient encore leur facture s’alourdir pour se loger.
En février 2017, la population vaudoise a accepté en votation la Loi sur la préservation et la promotion du parc locatif (LPPPL). Cette loi vise notamment à garantir des logements abordables pour toutes et tous : ménages à faibles revenus, familles monoparentales, personnes âgées, étudiant·e·s, etc. Pour ce faire, la LPPPL octroie deux leviers aux communes: les quotas de LUP et le droit de préemption. A Morges, la population a largement plébiscité cette loi avec plus de 60% de oui.
Or, depuis l’entrée en vigueur de la LPPPL, l’offre en logements abordables stagne à Morges. Les partis de gauche se sont pourtant montrés très actifs au Conseil communal en déposant de nombreuses interventions sur ce sujet. Malheureusement, rien ne bouge : la Municipalité à majorité de droite admet que les besoins de certaines catégories de la population ne sont pas couverts mais les actions concrètes restent dans les tiroirs. A ce jour, sur les plus de 9’500 logements à Morges, moins de 5% sont des LUP.
Avec le soutien de l’ASLOCA et l’AVIVO, ainsi que du syndicat Unia, l’alliance de gauche lance une initiative communale demandant à la Municipalité de tripler la part de LUP grâce à la création d’un fonds destiné à l’exercice du droit de préemption. Ce fonds sera notamment financé au moyen d’une partie des recettes de l’impôt sur les gains immobiliers. Minoritaires au Conseil communal et à la Municipalité et vu l’absence de volonté politique de la majorité, c’est dans la rue et avec la population que nos formations politiques entendent proposer une solution concrète à la crise du pouvoir d’achat et au manque de logements abordables à Morges.